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Tout savoir sur le rachat d’or

By   /  2 octobre 2013  /  Commentaires fermés sur Tout savoir sur le rachat d’or

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Une véritable opportunité commerciale

La plus grande réserve d’or ne se trouve ni en Afrique ni en Amérique du Sud, mais dans les banques centrales et dans les boîtes à bijoux des familles occidentales. Au total, plus de 80 000 tonnes d’or sommeilleraient dans les foyers, soit l’équivalent de quarante ans d’exploitation minière, sans même compter les lingots ou les napoléons.

« On estime que chaque Français détiendrait entre 40 et 60 grammes d’or. Avec le triplement du cours depuis trois ans, un bijou à la casse aujourd’hui vaut plus cher que son prix d’achat il y a plus de quatre ans, ce qui rend d’autant plus attractive sa revente », explique Patrick Schein, patron du site Gold by Gold, une société de fonderie et d’affinage de métaux précieux, et racheteur d’or auprès des particuliers.

Il n’est donc pas absurde de songer à céder quelques objets de valeur. Mais certains opérateurs ont reniflé un eldorado commercial et s’y sont engouffrés, via Internet notamment.

Ils sont partout, leurs publicités pullulent et certains n’hésitent pas à racoler en pleine rue. Tous ont soif de votre or. Celui qui se trouve dans vos bijoux de famille, qui perce vos oreilles, et même celui qui remplace vos dents. Et puis, cette montre qui ne fonctionne plus, vous savez combien elle peut vous rapporter ?

Cette folie aurifère a une explication facile : jamais, depuis la Guerre, l’or n’a atteint de tels sommets.

Vérifiez bien les cours officiels

Le plus grand risque pris par les personnes qui souhaitent revendre leurs objets en or, c’est de se faire avoir sur leur évaluation. La plupart des réclamations reçues à 60 Millions portent sur le trop faible montant proposé par rapport au cours du jour.

Claudine pensait ainsi retirer plus de 1 200 € de la vente de ses bijoux – 80 grammes au total. Deux jours après les avoir envoyés à CVA Direct, l’un des leaders du rachat d’or sur Internet avec vingt-cinq mille transactions en 2010, elle constate que 476 € ont été virés sur son compte. Rapide calcul : cela fait 6 € le gramme, presque quatre fois moins que le cours du jour !

En colère, elle appelle le site, exige de parler au directeur. « Après maints palabres, cet homme me propose finalement 15 € le gramme, raconte-t-elle. Imaginez ceux qui ne rouspètent pas, bien contents d’avoir touché quatre sous. » S’il reconnaît n’être pas le plus compétitif, le directeur de CVA insiste sur les dix jours de rétractation accordés au client, le fait qu’il accepte tous les lots, les enlève à domicile et ne facture pas les retours en cas de désaccord sur l’évaluation.

Les points de rachat d’or se multiplient

En quelques mois, ce marché, qui était confiné à certains bijoutiers, aux magasins de dépôt-vente ou aux comptoirs spécialisés, a explosé. Les points de rachat poussent comme des champignons et il n’est pas rare de rencontrer au bureau de tabac, dans le hall d’un hôtel ou à la librairie, un commercial armé d’une bonne loupe, d’une pierre de touche et d’une balance, qui attend votre or.

Comme à chaque phénomène commercial, des vocations peu scrupuleuses ont vu le jour. Mais la profession est réglementée. Les opérateurs en ligne offrent une transaction rapide et sécurisée : les bijoux transitent dans une enveloppe spéciale de La Poste, dite à « valeur déclarée », avec preuve de dépôt, remise du courrier au destinataire contre signature et garantie de l’envoi contre la perte ou les avaries.

L’estimation, souvent l’objet de contestations

Ce type de plainte touche également l’autre grand opérateur du Web en la matière, OrPostal, déjà épinglé en mars 2011 dans le n° 458 de 60 Millions. Ce racheteur d’origine britannique, dont le siège est situé dans le paradis fiscal de l’île de Man, est parti à l’assaut des Européens à coups de spots de pub matraqués sur les chaînes hertziennes.

Dans ses conditions de vente, OrPostal n’hésite pas à exclure toute responsabilité en cas de détérioration de l’objet durant l’expertise. En moyenne, les évaluations sont trois à cinq fois moins élevées que celles des concurrents affichant les prix. Après cette sous-estimation systématique, la somme est aussitôt virée sur le compte du client, avant même le délai de rétractation de dix jours.

Si le consommateur proteste, la négociation est engagée et OrPostal consent à revoir à la hausse le montant proposé. « Notre manière d’établir le prix de rachat est complexe, se défend OrPostal. Nous n’avons pas de marge fixe, nous évaluons au cas par cas. »

Savoir évaluer soi-même ses bijoux

Il est en effet assez facile de connaître la valeur de son trésor. Chaque bijou contenant plus de 3 grammes d’or doit porter au moins un poinçon, celui de l’État, qui garantit l’exactitude de la teneur en or (voir encadré ci-dessous).
Si le poinçon est peu visible, il suffit de frotter le bijou sur un silex afin d’y laisser une petite marque. Allumez ensuite une allumette et passez-la sur la trace. Si la bague est en or, la trace résiste au soufre de l’allumette. Si elle disparaît, ce n’est pas de l’or. Autre astuce : utiliser un aimant. L’or n’étant pas magnétique, un bijou de 18 carats ne doit pas être aimanté.

Les acheteurs d’or ne reprennent que le métal précieux pour le fondre en lingots ou le destiner à la joaillerie : si vous souhaitez revendre un bracelet en or incrusté, il faudra enlever les pierres. En présence d’un bijou ancien, de créateur ou serti de diamants, les bijoutiers, antiquaires et numismates seront mieux à même d’en déterminer la valeur.

Dernière chose : la législation oblige les professionnels à déclarer leur achat à l’administration fiscale. Celle-ci peut tout à fait vous demander l’origine de l’objet revendu si elle a un doute.

Une charte pour rassurer le consommateur

Attention également aux racheteurs itinérants de VPO, qui s’installent dans les bureaux de tabac pour deux jours, et qui reprennent bien souvent l’or au rabais, eux aussi, si l’on en croit certains témoignages, négligeant d’afficher les prix, ou même de donner le poids de l’or racheté. De plus, ces commerciaux semblent toujours régler la transaction en espèces, ce qui est interdit au-delà de 500 €. (Voir en bas de page la réponse de VPO.)

Face au déferlement d’opportunistes qui ont conquis les premières places du marché, quelques acteurs plus anciens ont décidé de se distinguer en adoptant une Charte déontologique des achats à distance de métaux précieux (Cadim). Principal engagement : celui de donner la possibilité au consommateur de connaître clairement le montant de l’offre d’achat proposé avant la transaction et de se conformer à ce tarif. Bref, de faire toute la transparence avant de pouvoir comparer les différentes offres.

« Quand un opérateur n’affiche pas ses prix, c’est qu’il n’en est pas fier », assène Patrick Schein, de Gold by Gold, l’un des trois signataires avec Or à Vendre et Cashcontreor. Chacun de ces sites permet d’évaluer ce qu’il est possible de retirer de la vente de ses objets après les avoir pesés grâce à une balance électronique de ménage (ou dans un bureau de rachat d’or), sachant que 90 % des bijoux sont en or 18 carats (alliage à 75 % d’or).

Vous voulez en savoir plus sur le sujet, voici un excellent reportage :

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